Mon projet s’inspire de l’architecture du Musée des Confluences à Lyon, un lieu qui me fascine par ses lignes audacieuses et son positionnement unique, là où le Rhône et la Saône se rejoignent. Ce bâtiment emblématique incarne pour moi le croisement des histoires, des cultures et des inspirations. Pour traduire cette idée dans mon design, j’ai intégré des bandes de couleurs différentes sur les manches, symbolisant les deux fleuves, comme un écho visuel à leur confluence juste devant le musée. La Confluence est un endroit qui m’apaise profondément, que j’y sois seul ou entouré. Et c’est un lieu de vie et de créativité : le musée et ses expositions, les danseurs de rue qui s’approprient les espaces extérieurs, les photographes qui laissent libre cours à leur imagination… Il y a aussi des bâtiments à proximité comme la Sucrière, qui accueille régulièrement des événements culturels, comme la Biennale d’art contemporain. Mais ce quartier n’a pas toujours été ce qu’il est aujourd’hui. Historiquement lié aux activités industrielles et portuaires, il était isolé, presque en marge de la ville. Séparé du centre par la gare de Perrache, il marquait une frontière invisible entre les quartiers populaires et bourgeois. Aujourd’hui, cette séparation s’efface, et le quartier est devenu un symbole de renouveau urbain. Cependant, ce renouveau n’est pas sans inconvénients. Comme dans beaucoup d’autres villes, la gentrification transforme peu à peu le paysage social. Les populations modestes, qui faisaient partie intégrante de l’identité de ce lieu, sont souvent poussées en périphérie. Ce contraste m’interpelle, car il montre comment un quartier peut à la fois être un espace de convergence avec les cours d'eau qui se lient et un lieu de différenciation et de distinction sociale. Mon design traduit donc ces idées en jouant sur les oppositions et les unions, à l’image de ce lieu où tout se croise et se transforme.