Quand on pense aux lieux qui nous ont touchés dans nos vies, on revient souvent à notre enfance ou adolescence : les terrains de foot, la cour d'école, l'appartement de nos parents avant qu'ils ne déménagent, ou le snack où l'on pouvait se poser des heures avec ses amis sans voir le temps passer. Tant de lieux qui, comme dirait l'architecte japonais Kenzo Tange, « cadrent nos existences humaines »... On peut oublier qu'aujourd'hui, en Palestine, la majorité de ces cadres ont été détruits. Dans toute cette destruction barbare, il est important de rappeler que 90 % des victimes de guerre sont des civils, dont beaucoup sont des enfants. Cette veste au couleurs du drapeau palestinien au motifs de Keffieh se confondant avec la couronne d'épine de Jesus, lui même palestinien, tend à rendre hommage à ceux qui n'auraient jamais dû être martyrs, ceux qui n'iront plus à l'école, ni au snack, ni sur le terrain de foot, en espérant que, depuis le paradis, ils puissent trouver leur place auprès des anges.