J'ai récupéré des magazines et un scanner dans mes pérégrinations dans les poubelles montréalaises et j'en ai fait ma pratique. Je crée des compositions de pièces de collages que je mets en mouvement lors de la numérisation, comme un marionnettiste le ferait avec sa marionnette pour lui donner vie. Détaché de tout logiciel, se met en place un jeu de chorégraphie, de répétition et d'apprentissage qui me mène à la réalisation d’oeuvre hybride collage et glitch. Mes œuvres s’inspirent de la façon dont nos souvenirs, tout comme les machines, peuvent être imparfaits. Elles explorent la fragilité de la mémoire et mettent en lumière les imperfections ; un travail du geste en quête de l’émergence, de l’esthétique de l’erreur. Goéland est une de mes oeuvres issue de ce processus.